Madagascar : l’Artémisia annua modifie l’écologie Madagascar : l’Artémisia annua modifie l’écologie
L’Artémisia annua est cette plante dont tout le monde parle actuellement parce qu’elle rentre dans des compositions destinées à lutter contre le Covid19, mais... Madagascar : l’Artémisia annua modifie l’écologie

L’Artémisia annua est cette plante dont tout le monde parle actuellement parce qu’elle rentre dans des compositions destinées à lutter contre le Covid19, mais des paysans sont défavorables à sa culture.

En concurrence avec le riz

En effet, il y a une facette peu brillante de la production de cette plante. L’Artémisia annua est cultivée sur les mêmes terres que les rizières et rentre donc en concurrence directe avec la culture du riz dans les activités paysannes des régions où elle est cultivée.
Comme le cycle de l’artémisia dure neuf longs mois, de la trouaison à la récolte, le paysan est obligé de faire son choix entre produire du riz et cultiver une plante de rente, ne pouvant pas en faire des cultures alternées.

Des effets sur l’écologie

Les paysans incriminent la fertilisation minérale imposée avec l’artémisia comme cause principale de l’acidification du sol. Cela semble vrai dans le sens où d’importantes doses d’urée et de NPK 11-22-16 sont apportées pour favoriser le développement végétatif de la plante. Ils sont obligés de recourir à un amendement calcique avant de pouvoir retrouver la fertilité de leurs rizières. D’ailleurs, contrairement à ce que les promoteurs de l’artémisia avancent, les paysans déclarent ne trouver aucune amélioration de la récolte après que leur rizière ait été affectée temporairement à la culture de l’artémisia.
La suspension périodique de la végétation du riz aurait permis d’interrompre le développement de ses maladies si tous les paysans d’une zone étendue faisaient la même chose, en même temps. Mais à cause de l’insuffisance de rentabilité, les avis diffèrent. Ceux qui font du riz accumulent assez de parasites pour re-contaminer toutes les superficies à la prochaine campagne.
De la même manière, toute la faune avicole qui vit autour des rizières change de comportement et s’adapte à la nouvelle végétation.

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